Ce pays est le premier à interdire les vols intérieurs courts qui peuvent être remplacés par un trajet en train

Dans le cadre de sa loi sur le climat en 2021, la France est devenue le premier membre de l’UE à interdire les vols intérieurs court-courriers pour des raisons environnementales. Les vols pouvant être remplacés par un trajet en train de moins de deux heures et demie sont désormais formellement banni.

En 2021, l’Assemblée nationale française a initialement approuvé un projet de loi en la matière, par 56 voix pour contre 14 contre. Suite à l’approbation de la chambre basse du parlement français, la mesure est allée au Sénat pour être ratifiée.

Feu vert de la Commission européenne en décembre 2022, la mesure sera réexaminée après trois ans de mise en place.

Actuellement, seules trois lignes ont été approuvées, de l’aéroport de Paris Orly à Nantes, Lyon et Bordeaux. L’interdiction peut être étendue à d’autres itinéraires si les services ferroviaires sont améliorés.

Alors que cette route semble être un grand coup de pouce pour le changement climatique et ceux qui ont initialement plaidé pour ce changement, c’est en grande partie un geste symbolique. Ces trois routes concernées ne sont actuellement desservies par aucune compagnie aérienne et les vols de correspondance ne sont pas concernés par l’interdiction.

En 2020, Air France a coupé ces routes en échange d’une aide financière massive et a interdit aux concurrents d’emprunter ces routes de vol.

De plus, cette interdiction ne s’applique pas au hub principal du pays à l’aéroport Paris Charles de Gaulle, qui est également l’un des hubs de passagers les plus fréquentés d’Europe.

Cette interdiction est l’une des nombreuses que le président Macron met en place pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France. Macron espère que le pays pourra réduire ses émissions de 50 % d’ici 2030.

Selon les statistiques officielles fournies par le gouvernement français, les vols intérieurs ne représentaient qu’un maigre quatre pour cent des émissions de gaz à effet de serre. Une autre plume dans le chapeau pour ceux qui déclarent que cet acte était un spectacle de plus de Macron mais n’est pas allé assez loin.