Il ancien responsable des budgets et des contrats du Ministère des Transports a reconnu ce lundi devant le juge dans l'affaire Koldo qu'il n'y a aucune partie du procès-verbal de livraison et recevoir les masques que l’administration a acquis lors d’une pandémie.
Le juge du Tribunal national, Ismael Moreno, a recueilli le témoignage de l'ancien chef des budgets des transports Jorge Méanal'ancien secrétaire général des Postes, Julio González, et le président de l'entreprise Raminatrans, responsable de distribuer une partie du matériel médical qui a été acquis dans les contrats examinés.
Ses déclarations interviennent alors que le magistrat est en instance décider si adresse une déclaration motivée à la Cour suprême – l'organe compétent pour enquêter sur l'ancien ministre José Luis Ábalos, compte tenu de son statut de député – après que le parquet ait détecté des signes d'organisation criminelle, de trafic d'influence et de corruption.
Sans récépissé de réception de fournitures médicales
Entre-temps, le juge a poursuivi les interrogatoires prévus dans le cadre de l'affaire, à la demande du parquet mené par Liberum, qui se concentre sur les destination finale de « millions de masques » acquis par des organismes publics pour lesquels il n'existe ni bon de livraison ni accusé de réception, compte tenu de la possibilité d'un « détournement de matériel » en vue d'une vente ultérieure.
D'après ce que rapportent des sources juridiques à EFE, l'ancien responsable des budgets de transport a confirmé qu'il n'avait pas de registres de livraison des Ports d'État -l'une des entités publiques qui ont attribué les contrats- à Correos, ni aux communautés autonomes, ni aux compagnies ferroviaires.
C'est le témoignage qu'il a contribué à l'audit commandé par l'actuel ministre, Óscar Puente, qui a déclaré que sur les quatre millions de masques acquis pour les entités publiques rattachées au ministère, il n'y a que preuve documentaire qu'ils se soient rendus 1,1 millions. Autrement dit, aucun document ne prouve la livraison de 2,8 millions de masques.
Ce rapport n'a également trouvé aucune trace de livraison ou de réception de masques par la société Raminatrans à la Direction générale des transports terrestres de l'époque, ni par la Poste.
Le président de Raminatrans, selon des sources, a expliqué avoir offert au juge une série de documents qui, selon lui, contiennent le procès-verbal, même s'il ne les a pas encore remis, et a identifié les personnes responsables de l'embauche de l'entreprise.